Au cours des quatre cents dernières années, c'est en France que la pratique et la théorie de l'équitation savante atteignent leur plus complet développement. Force est de reconnaître que la richesse, l'abondance et la diversité de cette littérature n'ont d'équivalent nulle part ailleurs ni dans aucun autre domaine.

Cette équitation savante prend son essor en France lorsque le vainqueur de Marignan découvre que, dans l'Italie civilisée de 1515, avoir des rênes « plein les mains », avec ce qui est appelé aujourd'hui par euphémisme un « contact léger », est regardé comme une survivance des siècles barbares. Du XVIe au XXe siècle, quatre grands courants se succèdent : « l'ancienne équitation » issue de l'équitation italienne du XVIe siècle dont l'apogée est marquée au XVIIIe siècle par l'École de Versailles, l'École de D'Auvergne ou première équitation militaire, le bauchérisme qui culmine avec la « deuxième manière » dans la seconde moitié du XIXe siècle, enfin le Daurisme ou seconde équitation militaire, « équitation instinctive régularisée » qui, à l'origine de l'équitation sportive contemporaine, marque une discontinuité par rapport aux précédents courants.